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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

papier pareil à celui de cette lettre. Quand je dis quelques, c’est-à-dire une vingtaine. Je vous dois beaucoup de choses. Il me tarde de m’acquitter envers vous. Mais ce que je ne vous rembourserai qu’en amitié, c’est l’infatigable obligeance que vous avez eue pour moi à Paris et à laquelle je sais être sensible, quoique bourrue.

Maurice vous embrasse ; il lit bien, mais n’écrit pas assez couramment pour commencer l’orthographe ; d’ailleurs, je n’ai encore examiné qu’imparfaitement votre méthode. Je veux m’en pénétrer un peu plus, avant de la mettre en pratique, et votre secours ne me sera pas inutile.


XLI

AU MÊME


La Châtre, 31 juillet 1830, onze heures du soir.


Oui, oui, mon enfant, écrivez-moi. Je vous remercie d’avoir pensé à moi au milieu de ces horreurs. Ô mon Dieu, que de sang ! que de larmes !

Votre lettre du 28 ne m’est arrivée qu’aujourd’hui 31. Nous attendions des nouvelles avec une anxiété ! Cependant, nous savions à peu près tout ce qu’elle contient par mille voies diverses, et les versions diffèrent peu les unes des autres. Mais rien d’officiel ! Nous espérons que ce sera demain ; car nous