Page:Sand - Contes d une grand mere 1.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



IV

LE PETIT BACCHUS


Le reste du voyage se fit sans accident.

Diane n’eut plus la fièvre, et elle avait presque repris ses couleurs quand Flochardet la mit dans les bras de sa belle-mère en disant à celle-ci : Je vous la ramène parce qu’elle était malade. Je la crois déjà guérie, mais il faudra pourtant voir si la fièvre ne revient pas.

Diane était si contente de se retrouver chez ses parents qu’elle en fut comme ivre pendant plusieurs jours. Madame Flochardet était joyeuse aussi et s’occupa beaucoup d’elle dans les commencements. Elle paraissait aimer beaucoup Diane. Elle lui fit mille petits cadeaux et s’en amusa comme d’une jolie poupée. Diane se laissa friser, pomponner et ne marqua aucune impatience de tout ce temps consacré à sa toilette ; mais, sans s’en rendre compte, elle éprou-