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les vis construire des demeures à l’usage de leur famille et montrer de l’attachement pour leur localité. Si bien que, de moment en moment, je voyais s’évanouir un monde et surgir un monde nouveau, comme les actes d’une féerie.

— Repose-toi, me dit la fée, car tu viens de parcourir beaucoup de milliers de siècles, sans t’en douter, et monsieur l’homme va naître à son tour quand le règne de monsieur le singe sera accompli.

Je me rendormis, écrasée de fatigue, et, quand je m’éveillai, je me trouvai au milieu d’un grand bal dans le palais de la fée, redevenue jeune, belle et parée.

— Tu vois toutes ces belles choses et tout ce beau monde, me dit-elle. Eh bien, mon enfant, poussière que tout cela ! Ces parois de porphyre et de marbre, c’est de la poussière de molécules pétrie et cuite à point. Ces murailles de pierres taillées, c’est de la poussière de chaux ou de granit amenée à bien par les mêmes procédés. Ces lustres et ces cristaux, c’est du sable fin cuit par la main des hommes en imitation du travail