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encore enfant, est destinée à se transformer indéfiniment. L’avenir fera de vous tous et de vous toutes, faibles créatures humaines, des fées et des génies qui posséderont la science, la raison et la bonté ; vois ce que je te fais voir, et sache que ces premières ébauches de la vie résumée dans l’instinct sont plus près de toi que tu ne l’es de ce que sera, un jour, le règne de l’esprit sur la terre que tu habites. Les occupants de ce monde futur seront alors en droit de te mépriser aussi profondément que tu méprises aujourd’hui le monde des grands sauriens.

— À la bonne heure, répondis-je, si tout ce que je vois du passé doit me faire aimer l’avenir, continuons à voir du nouveau.

— Et surtout, reprit la fée, ne le méprisons pas trop, ce passé, afin de ne pas commettre l’ingratitude de mépriser le présent. Quand le grand esprit de la vie se sert des matériaux que je lui fournis, il fait des merveilles dès le premier jour. Regarde les yeux de ce prétendu monstre que vos savants ont nommé l’ichthyosaure.

— Ils sont plus gros que ma tête et me font peur.