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le roi et toute la cour. Le monarque descendit de cheval et vint me saluer, puis on me fit entrer dans un édifice où l’on procéda à ma toilette de cérémonie, que le roi avait apportée dans un grand coffre de bois de cèdre incrusté d’ivoire, porté par le plus beau et le plus paré de ses éléphants ; mais comme j’éclipsai ce luxueux subalterne quand je parus dans mon costume d’apparat ! Aor commença par me laver et me parfumer avec grand soin, puis on me revêtit de longues bandes écarlates, tissées d’or et de soie, qui se drapaient avec art autour de moi sans cacher la beauté de mes formes et la blancheur sacrée de mon pelage. On mit sur ma tête une tiare en drap écarlate ruisselante de gros diamants et de merveilleux rubis, on ceignit mon front des neuf cercles de pierres précieuses, ornement consacré qui conjure l’influence des mauvais esprits. Entre mes yeux brillait un croissant de pierreries et une plaque d’or où se lisaient tous mes titres. Des glands d’argent du plus beau travail furent suspendus à mes oreilles, des anneaux d’or et d’émeraudes, saphirs et diamants, furent passés