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SECONDE PARTIE



XII


Vers la fin d’août, Constance Verrier dut conduire à Nice sa vieille tante, affectée de rhumatismes. Elle y rencontra la duchesse d’Évereux qui y avait amené sa fille, jolie personne de quinze ans, élevée au couvent, d’une figure intéressante et d’une santé délicate. La duchesse fut charmée de trouver dans mademoiselle Verrier une société où elle pût laisser sa fille à toute heure et en toute confiance. Liée avec beaucoup de Français et d’étrangers de condition établis à Nice, madame d’Évereux, qui aimait le monde, mais qui ne voulait pas encore y produire une fille trop jeune pour supporter les veilles et les longues promenades, témoigna à Constance encore plus d’affection que par le passé. Celle-ci comprit bien que l’amitié se trouvait pour le moment un peu intéressée, et qu’en la suppliant de prendre gîte dans la vaste maison qu’elle avait louée pour elle seule, madame d’Évereux songeait à pouvoir laisser, de temps en temps, mademoiselle d’Évereux sous sa garde. Mais il n’y avait pas à choisir beaucoup en fait de domicile, et la bonne