Page:Sand - Constance Verrier.djvu/125

Cette page n’a pas encore été corrigée

La duchesse embrassa Constance et partit très-vite en lui remettant son adresse en Angleterre, dans le cas où elle aurait des commissions à lui donner. Elle prit à peine le temps de dire bonsoir à la Mozzelli et ne lui offrit pas de la reconduire, pensant, disait-elle, qu’elle avait aussi sa voiture dans la cour. Elle montrait beaucoup d’impatience de s’en aller, après avoir semblé oublier complètement qu’elle fût attendue. Le fait est qu’elle avait espéré confesser mademoiselle Verrier et qu’elle reconnaissait s’y être mal prise. Elle en avait du dépit et sentait son amitié pour elle tourner un peu à l’aigre. Acharnée désormais à trouver le défaut de l’armure de cette Amazone qui l’avait vaincue, elle se disait avec raison que Constance se défendrait moins avec la Mozzelli, et qu’à Londres, un jour ou l’autre, la Mozzelli serait probablement facile à faire parler.




X


Aussitôt que la duchesse fut sortie, Sofia, partant d’un éclat de rire nerveux, se sentit soulagée d’une singulière oppression.

— Eh bien ! dit-elle, il me semble qu’elle n’a pas eu grand succès ce soir, ici, la belle Sibylle ! Savez-vous, chère Constance, que je ne l’aime plus depuis un quart d’heure, et qu’elle me fait l’effet d’une chatte merveil-