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dédaigneux de tout le reste de la famille et de la maison.

Il n’était que onze heures, et, M. Dietrich n’étant pas rentré, Bertrand devait être dans la galerie des objets d’art, au rez-de-chaussée : c’est là qu’il se plaisait à l’attendre, étudiant avec persévérance la régularité des bouches de chaleur du calorifère, la marche des pendules ou la santé des plantes d’ornement.

Je descendis et le trouvai là en effet. Il vint au-devant de moi.

— Bertrand, j’ai à vous demander un renseignement, mon cher.

— J’avais aussi l’intention d’en donner un à mademoiselle.

— À moi ? ce soir ?

— À vous, ce soir, quand monsieur serait rentré. Je sais que mademoiselle se couche tard.

— Eh bien ! parlez le premier, Bertrand.

— C’est à propos de M. le marquis de Rivonnière.

— Ah ! précisément je voulais vous demander si vous aviez de ses nouvelles.

— J’en ai. Mademoiselle Césarine, qui n’a pas de secrets pour mademoiselle, a dû lui dire tout ce qu’elle a fait aujourd’hui ?

— Je le sais. Elle a été avec vous rue d’Assas et au bois de Boulogne ensuite.

— Mademoiselle de Nermont sait-elle que M. de Rivonnière prend des déguisements pour épier mademoiselle Césarine ?