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CADIO. C’est vrai, je me souviens ! Eh bien, allons je serai un homme !

HENRI. Attends ! voilà sous mes pieds quelque chose… Ne tombe pas !

CADIO, touchant avec son pied. Je sais ce que c’est ! Mon biniou !

HENRI. Ah ! tu y tiens ? (Il veut le ramasser.)

CADIO. Non, laissez-le. C’est fini, ça ! Un sabre, c’est un sabre que je veux ! (Ils s’en vont. On continue à chanter et à danser dans la maison.)






TROISIÈME TABLEAU


Un îlot couvert d’une épaisse oseraie. — Saint-Gueltas et Louise abordent, et descendent d’une barque que conduit un paysan batelier.



Scène PREMIÈRE. — SAINT-GUELTAS, LOUISE, un Batelier.


SAINT-GUELTAS, au batelier. Va plus loin remiser ton bachot, cache-le bien et attends-nous. (Le batelier obéit.)

LOUISE, sur la grève. Mon Dieu, pourquoi nous arrêter déjà ?

SAINT-GUELTAS. Je n’ai pas voulu vous effrayer, mais nous étions suivis.

LOUISE. Vous en êtes sûr ? Je n’ai rien vu ! C’est peut-être nos compagnons !…

SAINT-GUELTAS. Impossible ! Raboisson doit conduire à cheval votre tante et M. de la Tessonnière un peu plus loin. Venez, venez ! Ne restons pas sur la rive. La nuit est claire. Par là, les buissons nous cacheront,