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recueilli cela aux environs. Il paraît que c’est du temps des Romains.

— Oui, en effet, c’est romain, dit d’Argères d’un air capable dont il riait en lui-même.

— Il y en a qui prétendent que c’est même du temps des Gaulois.

— Ma foi, oui, reprit d’Argères, ça pourrait bien être gaulois !

— Si monsieur veut les dessiner…

— Oh ! je craindrais d’abuser…

— Nullement, monsieur ; madame n’est pas levée et vous ne gênerez personne.

D’Argères, comprenant enfin qu’il n’était pas en présence d’une autorité supérieure, se sentit tout à coup fort à l’aise.

— Merci, dit-il un peu brusquement, je ne dessine pas.

— Ah ! je comprends, monsieur écrit !

— Non plus, je vous jure.

— Sans doute, sans doute ! écrire sur des choses si peu certaines… Monsieur a le goût des collections ? monsieur se compose un musée ?

— Pas davantage.

— Ah ! monsieur a bien raison, c’est ruineux ; monsieur se contente d’être savant et de s’y connaître. C’est le mieux, bien certainement.

— Oui-da, pensa le voyageur, je suis venu ici par cu-