Page:Sand - Adriani.djvu/151

Cette page n’a pas encore été corrigée



IX


Il nous est bien permis de soulever le voile qui couvrait les sentiments intimes de notre héroïne. Mais, pour les faire bien comprendre, il faut retracer brièvement l’histoire de ces mêmes sentiments avant l’époque où Toinette raconta à d’Argères-Adriani les événements de la vie de sa maîtresse.

Quand nous disons notre héroïne, c’est pour rester classique dans cette très-simple histoire ; car Laure de Larnac n’était rien moins que ce qu’on entend, en général, par une nature d’héroïne de roman. Elle n’était nullement romanesque, et l’imagination, qui jette dans les aventures et dans la vie exceptionnelle, n’était pas le moteur de ses volontés ni de ses actions.