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gitait en lui, lorsqu’on frappa à sa porte. Il cria : Entrez, et vit apparaître Antoinette Muiron.

— Que diable venez-vous faire ici ? lui dit-il avec l’espèce de dépit que l’on éprouve à la pensée d’être vaincu fatalement par un faible adversaire. Pourquoi quittez-vous votre maîtresse, qui est seule, ou pis que seule, avec votre maritorne de laitière ?

— Monsieur, répondit Toinette sans se troubler d’un accueil si maussade, je ne suis pas inquiète de madame dans un moment plus que dans l’autre. Elle n’est pas folle, comme il plaît à votre valet de chambre de le dire : elle n’a jamais eu l’idée du suicide…

— Et que m’importe ce que pense mon valet de chambre ? pourquoi connaissez-vous mon valet de chambre ? pourquoi venez-vous ici le questionner ?

— Je suis venue le questionner sur votre départ, parce que j’ai vu tantôt dans vos yeux que vous ne vouliez pas revenir.

— Eh bien, après ?

— Pourquoi partir demain, monsieur, puisque vous aviez encore une semaine à nous donner ?

— Et pourquoi rester, je vous le demande ? La tristesse de madame de Monteluz se communique à moi et me fait mal ; je ne vous l’ai pas caché ; je ne peux en aucune façon l’en distraire…