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eux et, à notre tour, les déposséder de leurs maisons et de leurs femmes.

Le lieu où ils se trouvaient était d’une tristesse navrante. C’était à l’embouchure de ce même fleuve qu’ils avaient traversé pour s’éloigner et se séparer de l’ancienne tribu, et qui, aux approches de la mer, refoulé sur les sables accumulés par ses propres flots, se répandait en marais immenses sur la côte unie et plate comme un lac. Ces marais, sans profondeur,