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tions plus qu’à la durée. Traverser l’Éden fut pour eux comme un rêve. Leucippe volait plus qu’elle ne marchait, et elle ne s’arrêta pas un instant pour regarder sa cabane. Elle cherchait sa dive bien-aimée, et quand elle arriva au Ténare, inquiète, haletante, elle se sentit faiblir, comme au pressentiment d’un grand malheur. Évenor la soutint pour entrer dans la grotte. La grotte était déserte. Le lit de peau d’ours était dérangé et traînant. La louve apprivoisée par Téleïa s’en était emparée et y nourrissait ses petits. Elle gronda d’a-