Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/288

Cette page a été validée par deux contributeurs.

la montagne, dans toutes les profondeurs de la forêt, dans toutes les déchirures du rivage, qu’elle connaissait comme un enfant de nos jours connaît les allées d’un bosquet et les terrasses d’un jardin. À chaque site, à chaque objet, elle le forçait à en dire le nom comme elle le disait elle-même ; mais cette langue des dives, plus étendue et plus abstraite que celle des hommes, n’en avait ni la précision, ni le réalisme. Évenor avait beaucoup de peine à en retenir les définitions souvent très-complexes, et lui qui avait été l’inventeur ou le redresseur ingénieux et logique d’une partie du