Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/271

Cette page a été validée par deux contributeurs.

déjà oublier les délices de la vallée voisine, l’impressionnait profondément. Il y était souvent dominé par de secrètes terreurs qu’il ne savait pas s’expliquer à lui-même, et qui le rendaient plus docile à réprimer les effervescences sauvages de son activité. L’austérité de cette nature lui fut intelligible plus tard. Nous devancerons sa lucidité et nous décrirons le désert terrible où, comme une fleur insouciante, Leucippe croissait au seuil des abîmes béants.

Pas plus que l’Éden, ce lieu n’offrait