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gueil, comme il est dit de ces anges du ciel qui furent précipités pour s’être comparés à Dieu.

Évenor ne se compara pas à Dieu, qu’il ne connaissait pas, mais aux enfants de son âge, compagnons de ses jeux, qu’il crut pouvoir dominer. Dans leurs courses folâtres à travers les bois et les steppes, ces enfants le suivaient volontiers, subissant son initiative, et les plus intelligents s’enorgueillissant d’être préférés. Mais, dans les nombreux différends qui s’élevaient entre eux pour d’aussi futiles objets que ceux qui animent à la