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les siècles qui suivirent, la vieillesse prit une grande autorité, et les pères de famille devinrent des chefs de nations ; mais sous ce règne d’Astrée que nous contemplons, la vieillesse était plus aimée que consultée ; la tendresse, la prévenance et les soins lui étaient prodigués, mais le respect et la déférence s’attachaient de préférence au jeune âge. C’était un instinct et comme une loi de la Providence qui veillait au rapide développement de la destinée. « Dans le premier âge des sociétés humaines, il est des années qui valent des siècles, ainsi que dans l’enfance de l’homme il est des