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que prairies naturelles, fertiles en arbres fruitiers et en plantes basses comestibles, fécondes en animaux éducables que l’on commençait non pas à soumettre, on n’en sentait pas le besoin, mais à apprivoiser. Le printemps n’était pas éternel au point que les pluies fraîches et les vives chaleurs ne se fissent sentir à quelques époques de l’année. On savait donc déjà qu’un vêtement est nécessaire, soit contre le froid, soit contre les grandes ardeurs du soleil, et l’on se préservait par des tissus de feuilles ou de roseaux, ou par des peaux d’animaux qu’une mort naturelle laissait à la disposition du premier venu. La domesti-