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gue ce qui afflige et ce qui réjouit les autres et lui-même ; par conséquent, ce qui leur est nuisible, il l’appelle mal ; ce qui leur est doux, il l’appelle bien.

En vérité, cela me paraît si simple que je m’imagine entendre la fauvette dans son nid gronder celui de ses petits qui prend trop d’ébats et qui tourmente ses frères moins forts que lui, et la leçon qu’elle lui fait quand, pour essayer son petit bec, il tire les plumes naissantes du dernier né. Je ne peux pas croire que, dans cette famille élevée dans une poignée de mousse, il n’y ait pas une certaine loi morale de la