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POÈMES INACHEVÉS







Loin des hameaux peuplés, des fermes, des enceintes,
Le grand berger, fantôme lent que son chien suit,
Reprend le vieux chemin des solitudes saintes
Et s’enfonce au mystère auguste de la nuit.



Il s’arrête un instant au haut de la colline
Pour lancer un regard aux dernières clartés,
Sent un instant son âme à jamais orpheline,
Et, grave, redescend vers les obscurités.