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LE CHARIOT D’OR







Devant la mer, un soir, un beau soir d’Italie,
Nous rêvions… Toi, câline et d’amour amollie,
Tu regardais, bercée au cœur de ton amant,
Le ciel qui s’allumait d’astres splendidement.



Les souffles qui flottaient parlaient de défaillance ;
Là-bas, d’un bal lointain, à travers le silence,
Douces comme un sanglot qu’on exhale à genoux,
Des valses d’Allemagne arrivaient jusqu’à nous.