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ŒUVRES DE ALBERT SAMAIN


L’archet final sanglote sur la mineure.
C’est une enfant qui danse comme l’on pleure ;
Sous son pas, c’est l’âme même qu’elle effleure :
Elle s’appelle, ô suave, la Pitié.



Et dans son cœur, grand lys dur et solitaire,
Comme une eau fraîche et pure qui désaltère
Le Roi sent tomber les larmes de la terre ;
Et s’élançant de son trône d’or altier



Tombe à genoux et baise l’enfant au pied !