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LE CHARIOT D’OR







Mon cœur est comme un Hérode morne et pâle,
Un Salomon somptueux, triste et puissant
Qui suit d’un œil magnifique et languissant
Les ballets infinis dans les hautes salles.



Rêve sans fin, les plus Belles ont passé,
Portant des noms si doux qu’ils font chanter l’âme.
Le Roi s’ennuie à voir tourner ses femmes,
Roses de feu, les plus chaudes l’ont glacé.