Page:Samain - Œuvres, t1, 1921.djvu/223

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

209
au jardin de l'infante







VILLE MORTE




Vague, perdue au fond des sables monotones,
La ville d’autrefois, sans tours et sans remparts,
Dort le sommeil dernier des vieilles Babylones,
Sous le suaire blanc de ses marbres épars.



Jadis elle régnait ; sur ses murailles fortes
La Victoire étendait ses deux ailes de fer.
Tous les peuples d’Asie assiégeaient ses cent portes ;
Et ses grands escaliers descendaient vers la mer...