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au jardin de l'infante







HÉLÈNE




L’âcre vapeur d’un soir de bataille surnage.
L’Argienne aux bras blancs a franchi les remparts,
Et vers le fleuve rouge, où les morts sont épars,
Solitaire, s’avance à travers le carnage.



Là-bas, les feux des Grecs brillent sur le rivage ;
Les chevaux immortels hennissent près des chars...
Lente, elle va parmi les cadavres hagards,
Et passe avec horreur sa main sur son visage.