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au jardin de l'infante







VIOLE



 
Mon cœur, tremblant des lendemains,
Est comme un oiseau dans tes mains
Qui s’effarouche et qui frissonne.



Il est si timide qu’il faut
Ne lui parler que pas trop haut
Pour que sans crainte il s’abandonne.



Un mot suffit à le navrer,
Un regard en lui fait vibrer
Une inexprimable amertume.