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J. CÉSAR.

réussi ; c’est la première fois qu’il a en a connaître les Gaulois réunis. Leur résolution, le talent de leur général Vercingétorix, la force de leur armée, tout rend cette campagne glorieuse pour les Romains. Ils avaient dix légions, ce qui, avec la cavalerie, les auxiliaires, les Allemands, les troupes légères, devait faire nue armée de quatre-vingt mille hommes. La conduite des habitants de Bourges, celle de l’armée de secours, la conduite des Clermontais, celle des habitants d’Alise, font connaître â la fois la résolution, le courage des Gaulois et leur impuissance par le manque d’ordre, de discipline et de conduite militaire. Napoléon.


LIVRE HUITIEME.

(1). Ce livre a clé attribué par les uns à Hirtius, par quelques autres à un certain Oppius. L’opinion est aujourd’hui fixée en faveur d’Hirtius. Trés-dévoué à César, il vivait aussi dans la familiarité de Cicéron, qui le cite (lib. XI, ad Fam., epist. 16) Hirtium ego et Dolabellam dicendi discipulos habeo, canandi magistros. Hirtius, consul en l’an 710 de Rome, fut tué cette année même dans un combat contre Antoine.

(2). Ce Balbus est le même pour qui Cicéron composa son plaidoyer pro C. Balbo. On lui contestait ses droits de cité, dans lesquels l’orateur romain le fit maintenir. Né à Cadix, Balbus avait servi dans la guerre contre Sertorius, et il avait obtenu la bienveillance de Pompée. Il sut par la suite se rendre agréable à César. Cet Espagnol, d’abord fait citoyen romain par L. Cornélius, fut le premier étranger qui parvint au consulat, et devint, comme le dit V. Paterculus (lib. II, ch. li), ex prirato consularis.

(3). Les trois livres sur la guerre civile.

(4). Le troisième de la guerre civile.

(5). C’est à peu près dans les mêmes termes que Cicéron (in Bruto, cap. lxxv) s’exprime sur les mémoires de César : Commentarios srripsit tvlde quidem probandos ; iiidi siint, rfdi fl rennsti, omniornatu oralionis tantjuam veste deiracta ; std dum toluil alios habere patata, undc sumerent qui retient scribcre liistoriam, ineplis giatnm forlasie fecii, qui rotent ilta calamislris inurere ; sanos qitidem liomines a scribendo deterruit.

(6). Le sesterce valait deux as (ou sous) et demi. Il n’était primitivement que le quart du numme ou denier d’argent.

(7). Ces expressions rappellent celles de Pyrrhus, qui, sur le point de combattre le consul Levinus, et fort étonné de la sagesse de ses dispositions, dit à l’un de ses officiers ; « L’ordonnance de ces barbares (il parlait des Romains !) n’est nullement barbare ; nous verrons si le reste y répondra.

(8). Touhongeon remarque comme une chose alors inusitée ce retranchement à deux étages ; et, en effet, les sièges décrits dans les sept livres précédents n’en font pas mention, c’était donc, selon toute apparence, une nouvelle invention de César. »

(9). On ne lit rien de semblable dans les mémoires de César ; ce ne peut être qu’une méprise d’Hirtius.

(10). Ce lieutenant est le même Ciminius qui, l’an 707 de Rome, ayant été nommé consul en remplacement de Fabius, ne fut qu’un demi-jour en charge, ce qui donna lieu à beaucoup de plaisanteries attribuées pour la plupart à Cicéron.

(11). Il existe une médaille qui parait se rapporter à ce Duratius ou Durat. Elle porle sur le revers IVLIOS avec un cheval au galop. (Mionnet, Suppl. tom. I, p. 155)

(12). L’on retrouve ce lieutenant Calenus toujours attaché à César, en cette même qualité, dans la guerre civile Ce fut à lui qu’Athènes ouvrit ses portes ; peu de temps après il fut consul avec Vatinius. Après la mort de César, il s’attacha à Antoine.

(13). Le parti que prit César de faire couper la main à tons les soldats était bien atroce. Il fut clément dans la guerre civile envers les siens, mais cruel et souvent féroce contre les Gaulois. Napoléon.

(14). Dans cette campagne César n’éprouva de résistance que de la part des Beauvoisins ; c’est qu’effectivement ces peuples n’avaient pas eu ou n’avaient pris que peu de part à la guerre de Vercingétorix ; ils n’eurent que deux cents hommes devant Alise ; ils opposèrent plus de résistance, parce qu’ils mirent plus d’habileté et de prudence que n’avaient encore fait les Gaulois ; mais les autres Gaulois n’eu ont fait aucune en Berri ; connue à Chartres tous sont frappés de terreur et cèdent. Napoléon.

(15). Jusqu’alors César n’était aller que l’hiver en Italie, ou il attendait le printemps pour reprendre ses campagnes.

(16). Devenu ensuite l’ennemi de César, il fut un des conjurés.

(17). Labiénus, en effet, suivit le parti de Pompée.

(18). On attribue à César ces paroles qui rendent vraisemblable ce que dit Histius de sa confiance dans Labienus : Insidias undique imminenleisubirc scmel satius esse qumneavere semprr. (Suéton., in Cæs., 86.)

(19). Ce Curion est le même qui, employé plus tard par César comme lieutenant dans la guerre d’Afrique, fut vaincu par Juba, et se fit tuer en combattant à outrance, pour ne pas survivre au déshonneur de sa défaite.

(20). Discedere m.ve iilfiitiam était une expression consacrée dans le sénat, et signifiait passer à l’avis d’un sénateur, en abandonnant l’avis opposé. De là • Disfpssionem fareie, qui a le même sens ; et rii.sffdfrciiin.’iaojHiiin, qu’on rencontrera au chapitre suivant, et qui veut dire embrasser tous les avis qui ne sont pas celui qui est proposé. C’était une coutume en effet, que, comme il eut été trop long de prendre un à un l’avis de tous les sénateurs, après en avoir entendu deux ou trois, les membres de l’assemblée quittant leurs places, passassent sur le banc de ceux dont l’opinion avait obtenu leur assentiment.

(21). C’est-à-dire la Gaule Citérieure ou Césalpine.

(22). Plusieurs manuscrits se terminent après le mot contendit. La phrase proposée dans le texte de M. Lemaire, pour remplir cette lacune, est celle-ci : Contendit per lilleras senatus niissas, ut etiam Pompeim se imperio abdiraret, sequc idem j’acturum promisit, viii niinii ise ncque sibi.neqti.rpatriŒ defnturum. Il demanda par lettres au sénat que Pompée abdiquât le pouvoir, et il promit de l’imiter ; ajoutant qu’autrement il ne se manquerait pas à lui-même ni à la patrie.

Quel était l’aspect de la Gaule, après la conquête ? Quel fut le sort de ses derniers défenseurs ? « Qu’on se représente, dit un historien ancien, un malade pâle, décharné, défiguré par une longue fièvre brûlante, qui a tari son sang et abattu ses forces, pour ne lui laisser qu’une soif importune, sans le pouvoir de la satisfaire : voilà limage de la Gaule épuisée et domptée par César, d’autant plus altérée de la soit ardente de sa liberté perdue, que ce bien précieux semble lui échapper pour