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Ianguiss ;;iits et liiuides ? à moius peul-Olie que C. Cotta, élevé par un liers parti au consulal (15). ail eu d’aulres motifs ipie la craintt’ (]iiaucl il a roii duquel(|iios droits aux triliuiisdii ))cupli’. Et quoique I,. Liciniiis , pour avoii- lo picniicr osé pailcr cie la puissance des tribuns, ait, lualgié vos iriurmures, péri victime des patriciens ; cependant ils outciaint votre courroux avantquc vous n’eussiez lessenii leur injure. C’est de quoi je ne puis assez m’étonner , Romains ; car vous avez reconni combien vaines étaient vos espérances. Dès que fiii mort Sylla,qui vousavait imposé une odieuse servitude, vous vous flattiez d’être à la lin de vos maux ; mais il s’est élevé un tyran bien plus cruel , Calulus. Une sédition a éclaté sous le consulat de Brutus et d’vEmilius Mamercus , et puis C. Curion a abusé de son pouvoir jusqu’à faire mourir un tribun innocent. Vous avez vu l’anniie dernière , quelle animosité Lucullus à montrée contre L. Qninclius ; enûn , quelles tempêtes ne soulève-t-on pas aujoiirdluii contre moi ! Assurément ce sei ait bien en vain (lu’on les exciterait, s’ils devaient lenonrer à leur domination , plus tut que vous "a votre esclavage ; surtout (juand il est vrai que. dans le cours de nos guerres civiles , on n’a fait des (Ituv côtés, sous d’autres prétextes, que coiubattrc à qui vousasservirait. Ainsi les autres luttes nées de la licence, ou delà liaine, ou de l’avidité n’ont produit qu’un embrasement passager, une seule chose est demeurée constamment, qu’on s’est disputée des deux côtés, et qu’on vous a enlevée pour l’avenir, la puissance tribunitiennc , cette arme offensive que vous avaient léguée vos pères pour maintenir la liberté.

Je vous en avertis et vous en conjure , faites-y bien attention : n’allez pas , cLangeant le nom des choses au gré de votre lâcheté , appelei repos ce qui est servitude. iNe comptez pas sur ce repus si le crime l’emporte sur le droit et sur l’honneur ; vous l’auriez eu si vous fussiez toujours restés calmes. Songez-y bien luamteuant ; et si vous n’êtes vainqueurs , comme toute oppression s’affermit à mesure qu’elle est plus pesante , ils serreront vos chaînes encore plus fort.

Quel est donc votre avis’i* me dira quelqu’un devons.... qu’avant tout vous renonciez à vos manières d’agir , hommes ’a la langue active, au cœur lâche , qui une fois sortis de cette enceinte, n’avez plus souvenir de la liberté. Knsuite (et devrais-je avoir besoin de vous inviter à ces actes virils, par lesquels vos ancêtres, en conférant aux tribuns du peuple une magistrature patricienne , affranchirent vos élus de l’investiture des patriciens’ ?) puisque toute force réside en vous, Romains, je voudrais qu’il vous lut possible d’exécuter ou de n’exécuter pas, selon votre gré et votre prolit, ces commandements auxquels vous obéissez pour le proht d’antrui. Attendez-vous donc que Jupiter ou quelcjne autre dieu vous protège’ ? Celte magnihque autorité des consuls et ces décrets du sénat, vous les ratiflez , Romains, en vous y soumettant ; et toute licence qu’on se permet contre vous , vous y ajoutez, vous la secondez avec empressement.

Je ne vous engage donc pas a venger vos injures , mais plutôt à chercher le repos. Je n’excite pas non plus la discorde, ainsi qu’ils m’en accusent ; mais voulant y mettre fin , je demande satisfaction au nom du droit des gens, et s’ils s’obstinent à retenir ce qui est "a nous , ne vous arhalwtis,