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M. FAURIEL. PREMIÈRE PARTIE. Définition de son rôle et de son genre d’influence. — Sa jeunesse. — Sa science précoce. — Fauriel en 1800. ;— Relations avec Fouclié, — avec M""^ de Staël, — avec Benjamin Constant, — avec Ciiarles Villers, — avec Cabanis, — avec Tracy. — La Parihenéïde de Baggesen. — Vers de Manzoni à ce sujet. — Nombreux travaux de Fauriel et leur unité : Fauriel liistorien. Le xviii^ siècle finissait, et le xix^ s’annonçait par une éclatante rupture : les premiers soleils du Consulat inauguraient une ère nouvelle en littératiu’e comme en politique, et ce changement à vue, cette réaction dé- clarée de toutes paits, qui naissait du fond des doc- trines, s’afficliait jusque dans la forme des talents. Ceux même qui revenaient au passé y tendaient par des sentiers imprévus, s’y lançaient avec feu, avec éc’airs, et comme on irait à la conquête de l’avenir. A côté et en face du groupe où se détachaient les noms de Chateaubriand, de Bonald, il s’en formait un au sein même du parti philosophique, un autre groupe bien remarquable et bien fécond d’idées, qui, pour mieux continuer ce parti déjà vieux, naéditait à son tour de faire divorce avec lui. Benjamin Constant et