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À LA PRINCESSE

J’ai aujourd’hui une queue d’article Vernet, qui sera la vraie fin. J’ai eu de la peine à passer, sans trop donner de coups de coude, entre le beau-père et le gendre ; mais j’ai tenu à y passer afin de marquer un côté sérieux d’Horace.

M. et Mme Lebrun seront bien heureux : ce sont d’aimables gens, je n’en connais pas de plus fidèles en amitié, et M. Lebrun et su garder du caractère sous sa politesse.

J’ai lu l’article de D… ; il est assez piquant en effet. D… n’est pas de nos amis politiques, mais c’est un honnête esprit ; il est fort instruit et, ce me semble, assez tolérant. Il est peut-être du petit nombre, de ce bord, qui mériteraient un appel bienveillant et qui auraient le bon goût d’y répondre. Il a été longtemps en exil à Bruxelles et y a vécu en faisant des cours. Il me paraît gentil et non sauvage.

Je me prends à bavarder et j’aime encore mieux dire à bientôt, à après-demain.

Je vous prie d’agréer, Princesse, l’expression de mon respectueux attachement.