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À LA PRINCESSE

que d’autres le sont peu, et il est vrai en même temps.

Agréez, Princesse, l’expression de mon respectueux dévouement.


XXXIX


Ce 2 avril.
Princesse,

Je vous dois compte de la suite d’une affaire dans laquelle le nom de Votre Altesse s’est trouvé mêlé et a pesé de tout son poids : c’est au sujet de cette lettre que j’ai écrite au nouveau ministre de l’instruction publique pour lui déclarer ma situation et ma disposition d’esprit sur la chaire du Collège de France que je ne remplis pas[1]. J’avais fait vraiment ce que je devais, avec un peu de précipitation, voilà tout. M. Giraud, excellent et chaud ami (et il me l’a bien prouvé en cela), a

  1. M. Sainte-Beuve voulait absolument régulariser sa situation, c’est-à-dire que, n’ayant jamais occupé la chaire, il n’en voulait plus rester même le titulaire fictif ; — et il avait (est-il besoin de l’ajouter ?), dès les premiers jours, renoncé aux émoluments.