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À LA PRINCESSE

J’ai vu hier le bon docteur Phillips, qui porte sur sa figure la joie d’être tous les soirs à Saint-Gratien.

Voilà une place de sénateur encore par la mort de M. Thayer. Oh ! notre pauvre M. Giraud !

Je lis le dernier livre de Prévost-Paradol[1] : la forme en est modérée. Je crains que ce ne soit pas assez historique pour vous en conseiller la lecture : c’est didactique, bien que très-élégant.

Daignez agréer, Princesse, l’hommage de mon tendre et inaltérable attachement.


CCLV

Ce 17 juillet 1868.
Chère Princesse,

Je suis en effet redevenu fort souffrant. C’est ma condition. Ma santé est et sera désormais une suite de va-et-vient qu’il est impossible de prévoir un jour à l’avance, et je voudrais épargner à mes amis le contre-coup de ces vicissi-

  1. La France nouvelle.