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LETTRES

berté de la presse, le gouvernement s’arrangera pour perdre le seul organe considérable qu’il ait et où il réunit sous le drapeau des noms honorables et des plumes estimées. Pour moi, je ne resterai jamais au Moniteur de Plon, censuré par M. Norbert-Billiard. Ô Sire, que de sottises on commet en votre nom !

Vous voyez, Princesse, à mon pessimisme, que je suis souffrant. Ces souffrances n’ont pas diminué.

Je mets à vos pieds, chère Princesse, l’hommage de mon tendre et inviolable attachement.


Soulié sera, quand il le voudra, le plus fin des critiques. Mais qu’il veuille donc ! ordonnez, Princesse !


CCLIII

Ce 3 juillet 1868.
Princesse,

En voilà bien d’une autre. Le Figaro s’est emparé de l’anecdote qui voltigeait dans l’air. Ma foi ! tant pis, je fais le mort et cela ne me