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LETTRES

moins et en procédant désormais avec plus de facilité.

Je me suis permis d’adresser à M. de Nieuwerkerke une demande à l’appui d’une pétition ; c’est pour quelqu’un qui, je crois, mérite de prendre rang pour cette humble demande. — Il y a encore une supplique que M. de Saint-Paul a eu l’obligeance de transmettre de ma part à M. de Bosredon[1], pour un pauvre père de famille qui aspire à entrer dans les bureaux de l’intérieur. Je vous prierai peut-être, Princesse, de l’appuyer : — ou plutôt je vous en prie dès à présent. Voici la note exacte (ci-jointe) de la situation de ce brave homme, fils d’un lieutenant-colonel d’artillerie, âgé de trente et un ans, plein de bonne volonté, père de famille, etc. C’est de M. de Bosredon que dépend la chose.

Enfin il faut faire ce qu’on peut ; la vie est surchargée, chacun en a trop. Quel singulier état de société ! Je ne puis croire qu’il en ait toujours été ainsi. Et pourtant ce siècle de fer a du bon, les journées y ont de belles heures ; une

  1. Secrétaire général du ministère de l’intérieur.