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À LA PRINCESSE

venir ; de près elle m’a paru aussi très-convenable en tout ce que j’ai pu apprécier. Elle a quarante ans ou quarante et un ans ; moralement et civilement, ce qu’il faut autant qu’on peut en juger ; littérairement, et pour écrire et correspondre, a-t-elle également les qualités requises, ou du moins est-elle de nature à les acquérir ? Mon examen n’a pu, du premier coup, s’en assurer. Voilà ce que je tenais à vous dire, Princesse, pour savoir si je dois pousser plus avant mon inspection.

Je n’ai rien à dire de nouveau à mes amis sur un état de santé qui paraît être (provisoirement, du moins) un statu quo. Je n’ai regret qu’à la fatigue, qui m’est plus habituelle qu’avant et qui n’arrêtera plus souvent.

Toutefois, je demanderai, dans un des jours de la semaine prochaine, vers jeudi ou vendredi, la faveur d’aller saluer Votre Altesse dans les heures de l’après-midi. Je me réserve cette première sortie comme reprise et tentative de vie sociale.

J’offre à Votre Altesse l’hommage de mon tendre et respectueux attachement.