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LETTRES


CLXIII


Ce 17, samedi.
Princesse,

Je suis reconnaissant de votre bonne pensée. Je n’arriverai, je le pense, qu’après le premier acte ; si je tardais, je ne voudrais pas que la place restât vide, et je trouverais bien moyen de me loger derrière dans cette belle loge que je connais. Je désire bien un grand succès pour ce talent si franc et si naturel, d’une verve entraînante et chaude[1].

Me permettrez-vous, Princesse, au milieu de tous ces soins, entre la représentation de ce soir et celle de demain[2], de rappeler à Votre Altesse la situation exacte de sa protégée au Conservatoire, Mlle Marie G…, qui n’est encore que sur le seuil et qui n’y a qu’un pied ? — Il y

  1. On représentait ce soir-là, pour la première fois, à l’Odéon (17 mars 1866) la comédie de M. Émile Augier, — la Contagion.
  2. Le lendemain était un dimanche, et il est probable qu’il s’agit ici d’une représentation de salon