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À LA PRINCESSE

tantôt un récit net et vrai, tantôt un portrait au vif, et cela fera un matin un de ces livres que ne font pas les auteurs et auxquels le temps met un prix infini.

Daignez agréer, Princesse, l’assurance de mon reconnaissant et respectueux attachement.


LXXXI


Ce 20 juillet 1864.
Princesse,

Quoique mercredi soit mon jour sacré, je viens vous prier de m’excuser aujourd’hui : je suis, vers cette heure de cinq heures, pris moi-même de l’orage chaque jour et un peu au-dessous de moi-même. Avec cela, j’ai une Marie Leczinska[1] sur les bras, ce qui n’est pas précisément piquant à faire et je me ressens de cette atonie. Je vous prie, Princesse, de me permettre de reporter cette semaine mon plaisir à vendredi ou samedi : je compte d’ici-là sur un peu de brise.

  1. M. Sainte-Beuve veut parler de son article sur Marie Leczinska. (Nouveaux Lundis, tome VIII.)