Page:Sainte-Beuve - Le Clou d’or, 1921.djvu/134

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

y avait mêlé, avec non moins de zêle, l’enregistrement de la Bulle. L’affaire de madame de Pontivy, venant après sur le tapis, profita d’un reste de ce feu et de ce zèle. Chacun ouvrait un avis et essayait un conseil. Il faut dire encore que la figure et la situation de madame de Pontivy commençaient à faire bruit ; que ce dévouement, si naturel chez elle et si simple, allait lui composer, sans qu’elle y songeât, une existence à la mode, et que madame de Noyon, d’abord indifférente ou contrariée, s’accommodait déjà mieux, dans sa vanité de tante, d’une nièce à réputation d’Alceste. On était donc à s’étendre assez complaisamment à l’article des sollicitations de madame de Pontivy, quand madame de Tencin, qui venait de la complimenter sur son redoublement