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tionnel, a cru lui-même qu’il y avait lieu de ne pas désespérer de la littérature, et d’y exercer, concurremment avec ses autres confrères, une action utile. La condition première d’une telle action est de revenir souvent à la charge, d’user de sa plume comme de quelque chose de vif, de fréquent, de court, de se tenir en rapport continuel avec le public, de le consulter, de l’écouter parfois, pour se faire ensuite écouter de lui. Le temps des systèmes est passé, même en littérature. Il s’agit d’avoir du bon sens, mais de l’avoir sans fadeur, sans ennui, de se mêler à toutes les idées pour les juger, ou du moins pour en causer avec liberté et décence. C’est cette causerie que nous voudrions favoriser, et que M. Sainte-Beuve essaiera d’établir entre ses lecteurs et lui. »

À partir du 1er octobre, les articles, chaque lundi, se succédèrent dans l’ordre qui suit.