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De fraîcheur, dans la forêt sombre ;
On n’oserait compter le nombre
De ses feuilles et de ses fleurs ;
C’est une fête de couleurs
Quand sa verdure monotone
S’enrichit aux feux de l’automne
De pourpre et d’or ; dans ses ramures,
La nuit, comme en des chevelures
On voit briller les diamants
Aux yeux éblouis des amants,
Les constellations scintillent ;
Des peuples d’insectes fourmillent
Sur lui, vivent de son sang clair,
Pur et limpide comme l’air
Qui baigne sa cime orgueilleuse ;
L’enfant, la fillette rieuse,
Malgré son âge et son aspect
Auguste, viennent sans respect
Cueillir avec des cris de joie
Ses fruits savoureux, douce proie !
Il est la force et la beauté ;
Il est la vie et la gaieté ;