Page:Saint-Pol-Roux - Les Reposoirs de la procession, t1, 1893.djvu/74

Cette page a été validée par deux contributeurs.

blondes, semblent des coquillages dans le sable de l’onde.

Comme pour faire des folies, les cinq Gars s’agenouillent devant les Jolies rêvant sur l’herbe verte ainsi qu’est verte une grenouille.

Lorsqu’a défait chaque jeune homme corsage et corselet où rient deux pommes de Quimperlé, voici qu’en les poitrines vives ils font d’un geste preste, avec des yeux de chandelier, font s’enfoncer les sardines d’acier.

Giclant soudain, du rose arrose la frimousse des anciens mousses. On dirait qu’un rosier de forge les pavoise d’un reflet, ou qu’ils mangèrent, jusqu’à la gorge et le gosier, des mûres et des framboises.

Leurs mains plongent enfin dans les poitrines belles et retirent cinq Cœurs, cinq Cœurs battant de l’aile.