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chrysalide obscure de l’éternité, et d’ainsi résoudre le miracle de l’œuvre.

La règle première du poëte est de dématérialiser le sensible pour pénétrer l’intelligible et percevoir l’idée ; la règle seconde est, cette essence une fois connue, d’en immatérialiser, au gré de son idiosyncrasie[1], les concepts. Ce renouvellement intégral ou partiel de la face du monde caractérise l’œuvre du poëte : par la forme il s’affirme démiurge et davantage, car par la ciselure dont il revêt l’or sublime le poëte corrige Dieu.

Osons le reconnaître, le « fini » infériorise.

  1. Sortir l’idée de sa gangue et l’élucider. Mais, si on ne la retenait, l’idée s’envolerait ! Il est donc pru-