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Ce panorama, c’est Dieu qui l’offre, mais c’est l’individualité qui le provoque et le transforme à son goût. Est-ce assez dire qu’il émane de l’Éternité que nous portons en nous, absorbée, et que, à franc parler, nous ne faisons qu’objectiver notre amour de savoir ?

Le panorama dépendant d’une chose est marqué aux transitoires armes de l’individu tout le temps qu’y passe celui-ci. Notre esprit peut le défricher, le féconder, le moissonner comme il l’entend[1].

Les hommes sont copropriétaires de l’empire immanent, chacun est à son tour l’époux de la Beauté, époux certain d’une légitime descendance.

Que l’un après l’autre et dans les délais naturels plusieurs mâles fécondent la même femelle, chaque mâle en obtiendra un rejeton à son image.

  1. L’Inconnu, seul vrai domaine de la création.