Page:Saint-Pol-Roux - Les Reposoirs de la procession, t1, 1893.djvu/190

Cette page a été validée par deux contributeurs.

N’importe !

Ce fut atroce, vous dis-je !

Sous ce vitrail d’aigles et de mésanges grouillaient des hideurs pires que le pélor à l’œil pareil à quelque moyeu de carriole et le ventre rouillé d’ulcères, la baudroie taureau deux fois par ses cornes et reptile par sa queue hérissée de poignards, la scorpène à la tête de mort, le monocen dont la gueule évoque un soupirail de l’enfer : ignominies embusquées dans les glauques ravins des mers de l’Inde et du Japon.

Au début de ce sabbat d’aveux on se crut d’abord au milieu d’une cité d’Aoste inconcevable, mais il fallut se rendre vite à l’évidence : ces tripes étaient trop celles de la réalité ! ce turpide arc-en-ciel d’érysipèles, cet éventail d’immondices, cette gomorrhe ressuscitée, cette géhenne appa-