Lorsqu’il se vit seul, dans l’atelier déserté, Christian s’approcha d’une glace et se détailla minutieusement.
Il prit la meilleure, la plus exacte de ses photographies de jadis, et pour la première fois, avec lucidité, il note sa transformation.
Puis, il regarde encore ses œuvres picturales avec une attention soutenue. Il a passé déjà des heures en contemplation devant elles.
— Comment ai-je fait cela ?
Il a l’impression qu’il ne pourra pas recommencer. Il l’a eue, dès le premier examen, à son retour ; il n’a pas voulu l’exprimer.
À la musique, il réagissait en extase ; maintenant, il réagit en action. Enfin, comment voulut-il sa sonate, jadis, pour qu’elle lui fût donnée ? Il ouvre le coffre où il enfermait son matériel de peinture et le voilà avec ses couleurs. Il travaille.
Il arrête le moutonnement des formes collec-