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L’ANDROMEDE[1].

À Monseigneur, frère unique du Roy[2].


Epris d’une ardeur nouvelle
De monter jusqu’au sommet
Où la Muse qui m’appelle
La guirlande me promet,
Il me plaist que mon genie,
Dans cette douce manie,
Chante aujourd’hui pour les dieux
La fable presque estouffée
De la fille de Cephée,
Qui luit maintenant aux cieux.

Digne frère d’un monarque
Dont les armes et les lois
Sauvent des mains de la Parque
L’honneur du sceptre gaulois ;
Noble sujet de l’histoire,
Grand heros, de qui la gloire

  1. Sans parler de l’Andromède de Racan, ou de la tragédie à machines de P. Corneille (1650), je citerai, dans les Tapisseries et peintures poétiques du P. Lemoine, une pièce sur le même sujet (V. la notice sur Saint-Amant).
  2. Il s’agit ici de Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII. Le titre habituel du frère du roi, c’est Monsieur. On appeloit Monseigneur, absolument, le Dauphin ou fils aîné du roi.