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Tout est destruit, et la Mort mesme
Se voit contrainte de mourir.

Ô Dieu ! qui me fais concevoir
Toutes ces futures merveilles,
Toy seul à qui, pour mon devoir,
J’offriray les fruits de mes veilles,
Accorde-moy par la bonté
La gloire de l’eternité,
Afin d’en couronner mon ame ;
Et fay qu’en ce terrible jour
Je ne brusle point d’autre flame
Que de celle de ton amour.

Et vous, dont les discours sont tels,
Accompagnez des bons exemples,
Que par leur fruit les vrais autels
Triomphent de tous les faux temples ;
Vous, dis-je, à qui j’escry ces vers,
Où dans la mort de l’univers
Un haut renom s’immortalise,
Vueillez estre leur protecteur,
Et permettez-moy qu’on y lise
Que je suis vostre adorateur.