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Il n’estoit ny bas, ny hautain.
Est-ce une chose lamentable ?
Il n’est plus, l’enfant incertain ;
Sa mort est seure et veritable.

Tous les grans semeurs de billets[1]
Ont mal espandu leur semence ;
Ils n’ont pas cueilly des œillets
Tous les grans semeurs de billets,
Et pour leurs severes fueillets
Ils ont eu besoin de clemence.
Tous les grans semeurs de billets
Ont mal espandu leur semence.

Les maux croissent de jour en jour,
Les choses vont de pire en pire ;
En l’une comme en l’autre cour
Les maux croissent de jour en jour.
Garde[2] quelque diable de tour
Au detriment de cet empire !
Les maux croissent de jour en jour,
Les choses vont de pire en pire.

Aux bons François des deux costez
La propre palme est une ortie ;
Les secours sont des cruautez
Aux bons François des deux costez ;

  1. Peut-être s’agit-il de billets comme ceux dont parle Guy Patin dans sa 231e lettre :

    « Il court ici un bruit que l’on a semé quelque billet dans la chambre du cardinal Mazarin, qui contient ces paroles : « Vous estes prié d’assister aux convoy, service et enterrement de feu monseigneur l’eminentissime cardinal Mazarin. » Il me semble que ces gens-là sont bien hardis ; je ne voudrois point m’exposer a un tel hazard : il n’en peut arriver que du mal. »

  2. Gare !