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À MONSIEUR DE LIANCOURT[1].


Monsieur,

J’ose dire qu’au present que je vous fais je ne vous offre pas des choses qui soient desagreables, après tant de témoignages advantageux dont il vous a pleu les honorer devant que j’eusse pu me résoudre à les rendre publiques. Je sçay bien que vostre approbation doit fermer la bouche à l’envie, et que toute insollente qu’elle est, elle ne laisse pas de respecter vostre jugement plus que je ne crains sa malice ; mais, Monsieur, quelques outrages que j’en puisse recevoir, ils ne sçauroient jamais estre assez grands pour égaler la gloire que j’ay d’avoir quelque part en vostre estime. Le comble de vos bonnes grâces[2] est de pouvoir donner de plus solides preuves que celle-cy de l’extréme passion que j’ay à vous honorer afin de me rendre moins indigne de la qualité,

Monsieur, de
Votre très humble et très obeyssant serviteur,
Saint-Amant.
  1. Cette dédicace figure dans l’édit. in-12 de 1649
  2. Le texte est ici évidemment incomplet.